02.05.2011
LALIT entretient des liens avec Lutte ouvrière (Réunion) depuis des années. Quelques-uns de ses membres sont venus nous rencontrer à Maurice et nous avons aussi des membres qui sont allés à la Réunion pour des échanges. LO (Réunion) a été parmi les premiers à soutenir le Congrès LALIT au sujet de Diego Garcia. Ils reçoivent régulièrement les éditions Revi Lalit.
Camarades,
Le Premier Mai prend toute sa signification pour les travailleurs cette année. Le patronat aidé par tous les gouvernements en place exerce une pression de plus en plus insoutenable dans les entreprises : cadences infernales, réductions de salaires, licenciements massifs sous prétexte de crise, de compétitivité, et dans la société : montée des nationalismes et de la xénophobie, chasse aux pauvres, etc.
A l’occasion de la dernière crise financière, on a vu les conséquences qu’un fonctionnement opaque de la société, une spéculation boursière effrénée a entraîné pour le monde entier : faillite ou quasi-faillite de nombreuses banques et entreprises de par le monde, à commencer dans le pays le plus puissant, les Etats-Unis, mais aussi de plusieurs Etats.
Elle nous a montré une fois de plus toute la pourriture de ce système basé avant tout sur l’exploitation de la classe ouvrière mondiale et des paysans pauvres, mais aussi sur la main mise des grands trusts sur les richesses des pays dominés par l’impérialisme.
Mais à peine les gouvernements ont-ils renfloué banques et trusts à coups de milliards publics que spéculation et manœuvres en tous genres continuaient de plus belle. Le nombre des milliardaires a explosé, comme le nombre des exploités et des affamés !
En Afrique, les capitalistes français avec le soutien du gouvernement de droite actuel, comme avec ceux de gauche avant, participent activement au vol organisé de ce continent.
Sarkozy et son gouvernement manoeuvrent aujourd’hui pour protéger les intérêts des capitalistes français en Côte d’Ivoire ou au Maghreb. Après avoir soutenu les dictateurs en place pendant des décennies, ils font mine de découvrir les aspirations démocratiques des peuples de ces pays, mais contribuent en fait avec leurs interventions militaires à mettre en selle ceux qui demain prendront la relève au pouvoir et permettront aux capitalistes français de continuer à exploiter en toute sécurité. Les travailleurs français n’ont aucun intérêt à soutenir les interventions de l’armée française en Afrique, elle y défend les intérêts les intérêts de leurs propres exploiteurs. L’armée française hors d’Afrique !
A la Réunion, les travailleurs paient aussi le prix fort pour le fonctionnement de la société capitaliste. Ces deux dernières années, le nombre de chômeurs a augmenté de 20 000 pour atteindre à nouveau 35 % de la population en âge de travailler. 53 % des jeunes de 18 à 25 ans sont touchés par ce fléau. C’est dans le bâtiment que la situation a le plus empiré, mais les patrons de tous les secteurs utilisent « la crise » pour imposer leur loi aux travailleurs (licenciements abusifs, dépassements d’horaire, heures de travail non payées, injures, menaces, et…). Les prix n’arrêtent pas d’augmenter. Les salaires, les retraites, les minima sociaux n’augmentent pas. De grandes difficultés guettent ceux qui arrivent « en fin de droit » (fin des indemnités chômage) et ils sont nombreux : plus assez d’argent pour vivre et pas d’embauche.
Ces derniers mois, des grèves ont éclaté dans plusieurs entreprises pour l’augmentation des salaires en particulier à la Cise (distribution d’eau), à EDF-Séchilienne-Sidec, à la Caisse d’Allocations familiales et à la Sécurité sociale. Malgré quelques succès, le compte n’y est pas et les travailleurs constatent dans tous les secteurs qu’ils ne cessent de céder du terrain au patronat et à l’Etat.
Alors oui il faudra bien autre chose que des grèves disséminées pour faire reculer le patronat et leur gouvernement et pour les empêcher de nous nuire. Cela peut commencer par une grève générale, mais cela ne suffira pas si on leur laisse la propriété des grandes entreprises, le pouvoir de nous exploiter et de disposer de nous comme ils l’entendent.
Ici comme ailleurs, il nous faut autre chose ! Il nous faudra un jour retirer à la bourgeoisie le pouvoir de nous nuire. Pour nous, cela s’appelle lutter pour une société socialiste, le communisme, pour donner le pouvoir aux travailleurs !
Comme le dit l’Internationale : « C’est assez languir en tutelle, l’égalité veut d’autres droits… » !
Chers camarades, nous serons nous aussi dans la rue le Premier Mai. Recevez nos salutations fraternelles et communistes et vive la lutte internationale des travailleurs !